L’autochtonie et la fécondité de la terre: l’imaginaire politique de la nation naturelle en grèce ancienne

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Arnaud Macé

Resumen

Cet article entreprend d’établir que le mythe grec de l’Autochtonie avait pour fonction de répondre aux apories suscitées par l’usage politique de l’idée nation, de γένος. Chercher à faire d’un peuple un γένος, c’est le plus souvent chercher à lui donner un ancêtre commun et lui trouver une affinité originaire avec un territoire. Or ces deux recherches peuvent entrer en conflit : où arrêter sans arbitraire la série des ancêtres ? Comment attester qu’aucun maillon dans la chaîne indéfinie des générations n’a jamais migré pour venir s’installer ou ne s’est jamais mêlé à d’autres souches ? L’autochtonie, en faisant tout simplement de la terre qu’un peuple habite son plus lointain ancêtre, répond à l’ensemble de ces questions. Nous étudierons la façon dont les discours anciens ont aménagé la conception mythologique d’une déesse Terre procréatrice pour parvenir à cette fin. L’exemple de l’usage platonicien du mythe révélera certaines conséquences inattendues du mythe, comme la réintroduction d’une certaine imprévisibilité dans la nature des hommes et des nations.

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Cómo citar
Macé, A. (2018). L’autochtonie et la fécondité de la terre: l’imaginaire politique de la nation naturelle en grèce ancienne. Millars. Espai I Història, 26(44), 17–44. Recuperado a partir de https://www.e-revistes.uji.es/index.php/millars/article/view/3437
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DOSSIER